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L'ATELIER ET LA CONFECTION

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J’ai la chance de pouvoir squatter le garage de la maison de mes parents avec lesquels je cohabite à nouveau lors de mes phases de production.

L'atelier et la confection.

On m’a libéré une petite pièce que j’ai repeinte et aménagée avec divers meubles.

L’espace extérieur est aussi indispensable pour les moules qui doivent être stockés dans de l’air vif pour sécher, pour avoir un espace de coulage et enfin la magnifique serre que m’a construite mon papa !

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La première étape est de penser le pot. Je réalise des croquis, le modélise en 2d sur Géogébra puis réalise un prototype par assemblage de sphères. Si le design est harmonieux je passe à l’étape suivante qui consiste à créer un moule de la forme.

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Je passe donc, sur Fusion 360, à la modélisation 3D du pot ainsi que des parties de moules nécessaires pour obtenir la forme. C’est un travail complexe au début car il faut identifier la forme de toutes les parties nécessaires pour que le moule puisse se démouler sans casser la pièce. Les moules les plus complexes que j’ai modélisés comprennent sept parties, je ne sais pas si vous imaginez le casse-tête.

L’étape suivante est l’impression 3D du pot et des parties de moule en PLA. L'imprimante est très précise mais cela prend environ 150 h d'impression par modèle. 

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Ensuite je réplique mes pièces de PLA en plâtre. J’utilise pour cela une table de coulage de ma conception. Très pratique, ce coffrage à plâtre est réglable aux dimensions souhaitées entre 0 et 45 cm de chaque coté, la seule contrainte étant que la forme doit rester un pavé. C’est une étape qui prend près d’une journée pour les moules les plus complexes.

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Une fois le moule réalisé je ponce les petites imperfections éventuelles puis l’enserre de chambres à air pour le maintenir fermé. S’ensuit une semaine de séchage avant le premier emploi.

Je peux alors passer à l’étape de création des pots.

Je pars d’une argile en poudre blanche appelée FAM05. J’en verse 75 kg dans une poubelle de 8 0L avec environ 35 L d’eau de pluie. J’attends une nuit, puis le lendemain je mélange bien le tout à l’aide d’une perceuse et d’un embout mélangeur.

S’ensuivent trois jours où il va falloir débuller cette pâte à crêpes. Les industriels utilisent des cuves à rotation lente, mais c’est hors de prix. J’ai donc fabriqué la mienne avec une cuve de 80 L, quelques planches, un moteur d'essuie-glace et quelques morceaux de bois. J’utilise une alimentation d'ordinateur PC fixe bidouillée afin d’obtenir les 12 Volts nécessaires pour ce moteur car il n’est pas question de travailler en 220 V à proximité d’eau.

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Au bout de trois jours, ma barbotine est prête.

Je sors les moules, les remplis de terre liquide, puis au bout d’une quinzaine de minutes, je les vide dans un système de récupération d’argile. Le plâtre a absorbé l’humidité de la boue, un dépôt solide s’est donc formé à son contact. Je laisse ce dépôt sécher plus amplement pendant 3 ou 4 h puis c’est l’heure de démouler.

Le pot est extrait du moule puis laissé une vingtaine de minutes à l’air libre. Le tout est de  travailler la terre à la bonne consistance, c’est ce qu’on appelle le temps de la terre. Il est en vérité impossible de compter en minutes car suivant la température et l’humidité cela peut franchement varier.

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S’ensuit l’étape de l’ébarbage où je découpe les trous et gomme la ligne de division des moules. Puis trois ou quatre jours de séchage lent dans l’atelier. Quand le pot est fin sec, il est temps d’appliquer la finition. Je passe l’éponge sur toute sa surface pour lui donner une texture unie et lisse, puis le colore ou le peins.

Et hop au four … Montée en température lente jusqu'à 250° pour finir de sécher les pots puis plein gaz jusqu’à  980°. À cette température, une modification de la structure de l’argile opère et celle-là devient irréversiblement dure. Après une nuit, je récupère les pièces dans le four et celles qui sont vouées à être émaillées repartent pour une seconde cuisson enduites de leur couverte et de leurs oxydes. Les autres, je les vernis.

La partie céramique est terminée c’est ensuite le tour de la partie horticole. Je rempote mes cactus et plantes grasses avec une terre de ma confection contenant 1/3 de crottin d’âne, de crottin de cheval composté, ou de terreau ; 1/3 de terre argileuse de la colline au-dessus de chez moi et 1/3 de sable de rivière.

Les compositions sont alors stockées dans la serre pendant un mois histoire de vérifier que l’implantation va se faire correctement, puis les œuvres partent à la vente. Ma serre se met hors gel en hivers suivant le principe de l’inertie thermique engrangée grâce aux bidons d’eau et d’huile que j’ai mis dedans ainsi que son double bâchage et son toit en polycarbonate.

J’essaie de produire moi-même mes plantes, cependant, mes besoins sont grands et je suis souvent obligé d’en acheter.

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"I m the mad scientist ! Mwa ha ha ha !


Steins;Gate

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LES POZARTS

L’ARTISAN CÉRAMISTE JARDINIER.

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